L’espace de quelques secondes, Muhammad Usman avait vu « un grand arc ». Et l’picture s’est imprimée, raconte son avocat Merabi Murgulia. Le fourgon pénitentiaire qui l’amenait en urgence chez l’ophtalmologue était tombé en panne. Il avait attendu un lengthy second dans le véhicule, puis un fourgon de secours était arrivé, il était sorti, encadré par son escorte, et il avait aperçu l’Arc de triomphe.
Incarcéré depuis six ans en France, transporté en fourgon aveugle, Usman n’avait encore rien vu de Paris, en dehors des bâtiments de la jail de Fleury-Mérogis, fait remarquer son avocat.
Parti du Pakistan pour rejoindre l’État islamique (EI) en Syrie, puis « projeté » par l’EI en Europe pour une motion violente en France, Usman a été arrêté en Autriche le 10 décembre 2015, avec l’Algérien Adel Haddadi. Remis à la France en juillet 2016, les deux hommes comparaissent devant la cour d’assises spéciale, accusés de « participation à une organisation de malfaiteurs terroriste criminelle », aux côtés des accusés des attentats du 13-Novembre. Avec eux dans le field, mais sans jamais les avoir rejoints.